Soirée jeux du jeudi 10 Novembre 2022

Voici le retour du retour en images de notre soirée jeux du jeudi 10 Novembre 2022!

 

[Review Jeux] – Libertalia

Le jeu de pirate par excellence, il paraît. Je demande à voir et à boire avant de conclure, sacrebleu!

Contre toute attente c’est la répartition des butins entre pirates qui est modélisée ici. Pourquoi pas. Le jeu se joue en 3 manches, chacune contenant 6 trésors à répartir. Pour chaque butin,  nous jouons une de nos cartes matelots face caché, nous les révélons, les classons de part leur rang ou leur capacité puis séparons le butin. Et on recommence.

Pas plus technique que ça. Enfin, si. Car la petite subtilité réside dans le fait que tous les joueurs possèdent au départ la même main de cartes « matelot ». L’intérêt est donc de lire le jeu des adversaires, en tenant compte des cartes déjà jouées par ceux-ci, mais aussi du trésor potentiel qu’ils convoitent secrètement. Oui, tout les trésors ne se valent pas, d’ailleurs les 6 trésors de la manche sont visible. Enfin, à chaque manche nous rajoutons de nouveaux matelots, rendant la partie de Mémory mémorable. Facile vous trouvez? Alors disons qu’à force de se repasser les plis des manches précédentes on finit par avoir de la vapeur qui sort par tous les trous, et là ça devient coton. Comme ma chemise.

Cela faisait bien longtemps que je le vois en rayon, il fait même partie des jeux à thème « pirate » les plus recommandés et je dois reconnaître qu’il est bon. Le jeu tire son avantage du fait qu’il est très concis avec un arrière goût de jeux traditionnel comme le tarot. Oui, rappelez-vous le gars insupportable qui retenait tous les atout joués puis qui, un peu agacé, vous sortait « non joue pas ça! », alors que vous vous étiez juste là pour vous amuser. Là c’est possible aussi, toutes proportions gardées bien sûr.

Ce que je lui reproche par contre c’est que le thème pirate est purement cosmétique. Ça aurait pu être un thème « Star Wars » , « Maraîchage » ou « My little pony » ça n’aurait rien changé.
C’est bien dommage car j’étais à la recherche du Saint Graal des jeux de pirate, avec combat naval et chasse au trésor. Pour la peine j’ai acheté « La course au large » un jeux publié par MB en 1987, avec gestion du vent et de la voilure, rien que ça. Je vous en dirai des nouvelles bientôt.

En attendant de le recevoir je vais me remettre au tarot tiens. En ligne, oui. Avec ma souris laser. On est en 2020 que diable.

[Review Jeux] – Ponzi Scheme

La solvabilité vous connaissez? c’est pas grave, c’est pas très intéressant au final. D’ailleurs, dans ce jeu c’est tout nu que l’on commence. Enfin je veux dire, sans le moindre bout de papier à motif capitaliste pour se couvrir dans la froideur du monde financier.

Le but du jeu est d’accumuler des actions en les achetant à ses voisins, lesquels rapporterons bien sûr des points en fin de partie. Mais pour cela on commence d’abord par emprunter de l’argent à la banque, autant qu’on veut. Faut dire qu’ils sont gentils les banquiers dans ce jeu.

Cela fait, on va tenter d’acheter une action à un voisin. Pour ce faire, on glisse quelques billets violets dans une enveloppe qu’on lui tend d’un geste assuré. Si l’offre est honnête, il nous la vend. Si au contraire le montant est une insulte à sa personne ses ancêtres et tout le reste, il peut dans un geste aussi dédaigneux qu’il le souhaite (c’est gratuit, donc autant en profiter), nous rendre l’enveloppe et nous prendre pour la même somme une de nos actions.

Vous l’aurez compris: il faudra donc judicieusement estimer la fortune de l’autre joueur pour qu’il ne soit pas tenté de nous acheter en retour nos actions et nous faire perdre des points.

Mais qui dit emprunt, dit crédit et un crédit doit être remboursé. Mais je vous l’ai dit, dans ce jeu les banquiers sont gentils, la solvabilité, tout ça, ça les intéresse pas. tout ce qu’ils veulent c’est qu’on soit heureux. Le moment venu on fait alors un deuxième emprunt pour rembourser le premier, et le tour est joué. Simple comme bonjour. C’est à se demander pourquoi personne n’a jamais pensé à faire ça dans la vrai vie?

En fait si, M. Ponzi l’a fait, et ça a mal fini, il paraît. Un peu comme moi à chaque fois, mais passons. Les crédits s’accumulent et l’argent vient vite à manquer, c’est la tête baissée qu’on brade nos actions au plus offrant, tant pis pour les ancêtres. A notre tour d’achat, il faudra alors judicieusement estimer la fortune de l’autre pour qu’il soit tenté de refuser l’offre et nous renflouer les caisses en retour.

C’est ce que je disais.

Le jeu se finit toujours par la banqueroute mémorable d’un des joueurs. Parmi les survivants, celui qui a accumulé le plus d’actions gagne. Enfin, Julien gagne, mais passons.

[Review jeux] – Trivial pursuit Harry Potter

Goûtez-moi donc ce camembert ensorcelé, vous m’en direz des nouvelles. Enfin, encore faut-il trouver les parts de fromage.

Ce soir, deux écoles s’affrontent, Corentin, 24 ans, trop jeune pour avoir lu les livres, mais fan incontesté des films. Et moi, hem… La trentaine, de la vieille école, qui les a lus en long en large et en travers, guettant même la sortie du tome 7 en anglais.
« je vais en faire qu’une bouchée de ce jeunot » que me suis-je dit. Forcément, couché sur papier, on s’imprègne à la dur de l’univers, on déchiffre les noms des sortilèges, on visualise, on… On… Enfin, on fait travailler nos méninges, pas comme ces jeunes collés à l’écran qui savourent plus rien!

Ici pas de plateau, pas de camembert. On se concentre sur l’essentiel : Répondre aux questions. mais avant, on jette un dé pour déterminer le type de question parmi 6 catégories (animaux magiques, sorts, Poudlard, personnages, magie noire et objets). Celui qui répond à 12 questions a gagné.

La magie est là et la saveur aussi, encore faut-il aimer le camembert anglais. En tout cas, force est de constater que c’est plus difficile que ça en a l’air. Enfin, pour moi! Car la nouvelle école avec son cerveau nourri aux onglets a réussi a pratiquement tout répondre en moins d’un clic de souris à boule. Quoi? Comment ça ça n’existe plus?

[Review jeux] – L’aube des tribus

Bonjour!… Vous inquiétez pas on fait que passer… Ah.. Mais.. Ohoooo… Dis donc ça mord par ici!… Ça vous embête pas si on pêche un peu aussi? Merci! … bon… Va falloir que vous quittiez notre tuile maintenant… Oui notre tuile… Question d’espace vital tout ça, vous comprenez?

Le plateau de jeu se compose de tuiles hexagonales représentant 3 types de terrain. Les joueurs feront croître et voyager leur tribu puis récolteront ce que la tuile produit. La victoire se remporte soit par les villages construits avec les ressources soit par les objectifs atteints.
Tout l’intérêt est de développer des compétences (vannerie, poterie, etc.) pour accélérer les actions, mais aussi de judicieusement se positionner sur les territoires car les joueurs adverses chercheront à vous damer le pion pour freiner votre avancée.

L’architecture du jeu est impeccable et les règles sont simples. Chaque zone de jeu est un mini-jeu en soit, on s’amuse donc à chacune des phases. Enfin, l’arborescence des possibilités force à réfléchir de manière stratégique, sans pour autant faire dans l’alambiqué, car un hasard salutaire viendra moduler l’ensemble.

Dernier détail, il est tout à fait possible de cohabiter sur une même tuile. La prise de territoire n’étant donc pas centrale, on avance peut-être un peu trop sans se soucier des autres. Mais n’ayant joué qu’à deux je ne puis tirer de conclusions hâtives. J’ai donc hâte d’y rejouer à plusieurs pour voir ce que cela donne!

[Review jeux] – TTMC

Rien à voir avec Cyril Hanouna. Ici on parle culture, et c’est l’équipe la plus cultivée qui avancera le plus vite jusqu’à la victoire… Mais pas forcément celle qui la remporte! Car sagesse et humilité sont de la partie.

Pour avancer, l’équipe se voit proposer un thème avec 10 questions associées, classées par ordre croissant de difficulté. L’équipe doit alors juger son niveau de connaissance et demander la question correspondante. S’il trouve la réponse elle avance d’autant de cases que le numéro de la question, sinon elle reste sur place.

C’est un chouette jeu de culture générale qui a l’avantage d’être accessible à tous les niveaux, mais il ne faut pas trop le prendre au sérieux. Le classement en difficulté est assez arbitraire et les handicaps liés aux cases noires sont parfois sans pitié.

[Review Jeu] – Minuit, meurtre en mer

Pauvre Tom, pauvre, pauvre Tom. Il pensait trouver le bonheur à bord de cette croisière, et pourtant c’est la mort qu’il a rencontré. Et pas qu’une fois, 20 fois au total. Mais au final, 20 bonnes raisons de s’amuser à ses dépends en enquêtant sur lui!

Nous voilà partis pour interroger Armand, Belle et autres sur leur alibi, leur témoignage ou mieux, leur mobile. De là nous forgerons notre intime conviction sur le criminel et ses motivations, que nous exposerons aux yeux de tous le moment venu.

A chaque tour, les joueurs disposeront de 4 actions qu’ils pourront utiliser pour se déplacer, interroger les passagers ou fouiller les lieux. Ces informations sont regroupées dans un livret, celles-ci seront alors soit lues à voix haute soit discrètement en fonction du nombre d’actions que nous concédons à cela. Petit côté pratique: les noms des suspects sont les mêmes pour chaque enquête et commencent tous par une lettre de l’alphabet. D’où « A » rmand et « B » elle.

N’ayant fait que les premières enquêtes, destinées aux débutants, je ne peux conclure quant à la finesse du jeu. Pour l’instant, j’ai trouvé que les enquêtes étaient assez convenues. Mais le mécanisme est bon, et j’ai hâte de voir les enquêtes niveau « C »ollombo puis « D » errick… Et enfin « H » olmes.

[Review Jeux] – Evolution

Que c’est beau le doux équilibre de la vie. Observe, nous paissons la nourriture tombée dans le lac, les populations croient au fil des saisons. Alors, pourquoi veux-tu à ce point faire muter ton diplodocus/cochon/taupe en espèce carnivore ?

Mais parce que le but du jeu c’est de faire des points pardi !

Chaque joueur commence avec un plateau espèce. Au cours de la partie, il en augmentera la taille et le nombre, puis il pourra ajouter jusqu’à 3 traits. Ceux-ci lui permettront de se protéger, de coopérer ou même d’attaquer. Bien sûr, il est possible de posséder d’autres espèces, mais gare aux famines et aux attaques des autres joueurs !

Ce jeu est une belle trouvaille. Les règles sont abordables, on construit son jeu en fonction des besoins, et on doit constamment guetter les adversaires pour ne pas se faire dépasser. Il faut simplement savoir faire évoluer son espèce dans le bon sens. Étonnement, ce jeu me rappelle les cartes Magic, car au final on pose des créatures et on leurs mets des « enchantements », l’ensemble pouvant faire des  » combo », sauf qu’ici tout est plus équilibré. Mais il n’en tiendra qu’à vous de briser cet équilibre, pour vaincre dans la course à l’évolution !

[Review jeu] – Barrage

Avant toute chose regardez la photo. Bien. Vous y comprenez goutte? Moi non plus.

Ce jeu XXL débute par une mise en bouche d’une heure d’explication, suivie de 30 minutes de mise en place, puis l’on attaque une partie de 2-3 heures sans pause pipi. Et pourtant ça va couler à flots.

Le but du jeu: retenir toute cette eau avec des barrages, la canaliser par des turbines jusqu’à des centrales hydroélectriques qui enfin transmuteront l’eau en points. Barrage/turbine/centrale, ça se précise.
Le plateau représente les dénivelés d’un flan de montagne par lequel coulera l’eau. Les barrages les plus haut décideront de la direction de l’écoulement, rendant ceux situés en dessous dépendant de vos choix. L’ensemble est interactif, rare pour ce type de jeu.

Vient ensuite le plateau latéral qui gère les actions, puis le plateau individuel, qui cède à la mode de 2019. Effectivement, nous retrouvons à nouveau une énième  roue. Sauf que pour Tzolkien, c’était fait pour, Pharaon et Hadara c’était discutable, mais là je ne comprends pas, en dehors de complexifier encore un peu plus. Enfin, passons.

A vrai dire, une fois dans le grand bain, on s’aperçoit que le jeu est finalement moins compliqué qu’il n’y paraît. Comparé à Tzolkien ou … Brrrr… Black angel, on perçoit très vite la marche à suivre pour optimiser et gagner des points. Et si un joueur prend notre place quelque part entre le plateau action et le plateau de jeu, on arrive toujours à se débrouiller autrement. L’avantage c’est qu’ici on interagit beaucoup sur le plateau central, en positif comme en négatif.

Malgré cela, comme tout gros jeu, une fois prévu mes 5-6 prochains coups je ne suis que spectateur de leur longue et lente mise en place, le tout dans une mécanique qui grippe volontairement pour donner l’impression de profondeur. Oui, au risque de froisser les amateurs du genre, pourquoi par exemple mettre des check-points de fin de manche? C’est pas déjà assez compliqué comme ça? Pourquoi doit-on y soustraire 4 points fois la position du pion sur le plateau? Et pourquoi 4? Et pourquoi que je joue à des jeux comme ça moi?

Pourtant l’idée de bassins qui se remplissent et coulent vers ceux des autres est parfaite. Même si ce type de jeu n’est pas ma tasse de thé, je suis d’avis de ne pas conclure trop hâtivement et d’y rejouer. En tout cas, je suis pratiquement certain qu’en supprimant purement et simplement le plateau d’actions, la roue et tout le reste le jeu serait fantastiquement fluide, comme de l’eau.

[Review jeux] – Décrocher la lune

Commençons petit, mettons une échelle. Non deux, ce sera plus stable, voilà. Et maintenant? Jetons le dé et voyons ce qu’il se passe!

Au fur et a mesure des tours vous accrocherez bon an mal an les échelles les une au autres en respectant la condition imposée par le dé, priant votre bonne étoile pour que l’ensemble tienne. Et pourtant rien de très sorcier dans ces conditions, soit votre échelle ne devra toucher qu’une et unique échelle de l’ensemble, soit deux, ni plus ni moins. En cas d’échec ou de chute vous remportez un mauvais point, rien de bien méchant. Mais bien sûr, le gagnant sera le pauscalerophile qui en aura reçu le moins.
Ah, j’oubliais le plus amusant. La dernière condition possible est de devoir poser son échelle au sommet, en route vers la lune!