[Review Jeux] – Ponzi Scheme

La solvabilité vous connaissez? c’est pas grave, c’est pas très intéressant au final. D’ailleurs, dans ce jeu c’est tout nu que l’on commence. Enfin je veux dire, sans le moindre bout de papier à motif capitaliste pour se couvrir dans la froideur du monde financier.

Le but du jeu est d’accumuler des actions en les achetant à ses voisins, lesquels rapporterons bien sûr des points en fin de partie. Mais pour cela on commence d’abord par emprunter de l’argent à la banque, autant qu’on veut. Faut dire qu’ils sont gentils les banquiers dans ce jeu.

Cela fait, on va tenter d’acheter une action à un voisin. Pour ce faire, on glisse quelques billets violets dans une enveloppe qu’on lui tend d’un geste assuré. Si l’offre est honnête, il nous la vend. Si au contraire le montant est une insulte à sa personne ses ancêtres et tout le reste, il peut dans un geste aussi dédaigneux qu’il le souhaite (c’est gratuit, donc autant en profiter), nous rendre l’enveloppe et nous prendre pour la même somme une de nos actions.

Vous l’aurez compris: il faudra donc judicieusement estimer la fortune de l’autre joueur pour qu’il ne soit pas tenté de nous acheter en retour nos actions et nous faire perdre des points.

Mais qui dit emprunt, dit crédit et un crédit doit être remboursé. Mais je vous l’ai dit, dans ce jeu les banquiers sont gentils, la solvabilité, tout ça, ça les intéresse pas. tout ce qu’ils veulent c’est qu’on soit heureux. Le moment venu on fait alors un deuxième emprunt pour rembourser le premier, et le tour est joué. Simple comme bonjour. C’est à se demander pourquoi personne n’a jamais pensé à faire ça dans la vrai vie?

En fait si, M. Ponzi l’a fait, et ça a mal fini, il paraît. Un peu comme moi à chaque fois, mais passons. Les crédits s’accumulent et l’argent vient vite à manquer, c’est la tête baissée qu’on brade nos actions au plus offrant, tant pis pour les ancêtres. A notre tour d’achat, il faudra alors judicieusement estimer la fortune de l’autre pour qu’il soit tenté de refuser l’offre et nous renflouer les caisses en retour.

C’est ce que je disais.

Le jeu se finit toujours par la banqueroute mémorable d’un des joueurs. Parmi les survivants, celui qui a accumulé le plus d’actions gagne. Enfin, Julien gagne, mais passons.